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Pour accompagner des projets innovants
en éducation agri-alimentaire

dans le secondaire

La place de la justice alimentaire dans les projets Marguerite

Dans le contexte actuel où les inégalités alimentaires se creusent, et les systèmes agricoles sont de plus en plus sous pression, le Réseau Marguerite est convaincu du rôle de l’école pour encourager la justice agri-alimentaire.
Aujourd’hui, si les enjeux de justice alimentaire ne font plus débat et sont largement saisis par la société civile, la recherche et les pouvoirs publics, l’éducation des adolescents à ce sujet demeure quasi-inexistante dans les dispositifs mis en place.
Du coté de l’école, l’éducation à l’alimentation se développe et tend de plus en plus à aborder la complexité des systèmes agri-alimentaires ; mais ces propositions sont bien souvent en inadéquation avec les environnements alimentaires des élèves. Or, la rupture peut être forte, et mal vécue, entre les normes du « bien manger » diffusées par l’école et la réalité de l’alimentation des familles, notamment dans des zones urbaines défavorisées où l’offre alimentaire est restreinte et un budget alimentaire de plus en plus serré.
Selon l’article « Comment l’école peut elle devenir actrice de la justice alimentaire ? » de Julie Le Gall (cofondatrice du RM) et Alexandra Pech, publié dans The Conversation le 11 novembre 2020, deux leviers existent :

  • la création de liens
  • la connaissance du territoire agricole et alimentaire.

En se basant sur ces éléments, nous souhaitons développer une méthodologie adaptée pour s’emparer de ce sujet à travers :

  • La connaissance de l’environnement alimentaire des élèves avec une approche sensible : le réseau travaillera à la seconde phase de test et à la capitalisation du FoodTransect, issu de la recherche ;
  • La mise en relation avec des initiatives locales : les constats sur les enjeux de justice agri-alimentaire doivent être accompagnés de rencontre pour favoriser le pouvoir d’agir. Des partenariats seront crées pour organiser ces temps de rencontre ;
  • L’accompagnement des enseignantes à aborder ces « questions socialement vives » par : le suivi du projet, des temps de formation, à ce sujet lors des journées de regroupement, une co-animation en classe, notamment la séance "Justice alimentaire - Réflexions autour de l’accès à l’alimentation dans différents quartiers" imaginée par Thibaut Grenier, Myriam Laval et Noémie Clerc du Réseau Marguerite et testée dans 2 classes.