Le Réseau Marguerite, association loi 1901, accompagne les enseignant.es du secondaire (collège, lycée) dans leurs projets pédagogiques pour rendre les adolescent.es acteurs et actrices d’une agriculture et d’une alimentation plus juste, écologique et solidaire.
Ces projets pédagogiques, appelés les projets Marguerite, sont tous singuliers. Ils visent à éveiller l’esprit critique des jeunes et susciter des initiatives citoyennes répondant aux besoins alimentaires précis des territoires. Pour cela, le réseau Marguerite propose une méthodologie de projet commune qui peut se résumer en 3 ingrédients :
– Aborder les enjeux du système alimentaire dans sa complexité et faire le lien entre les disciplines. Nous symbolisons ces enjeux par les pétales de la Marguerite : production, commercialisation, nutrition/santé, justice alimentaire, gouvernance alimentaire et environnement/changements globaux.
– Partir du vécu des élèves, de leur contexte et de leurs liens personnels à l’alimentation, à l’agriculture et les rendre acteurs tout au long du projet.
– S’ancrer dans le territoire par la rencontre de ses acteurs et l’ouverture du collège sur son environnement proche.
L’association se développe autour de ses fondamentaux : tisser de la solidarité, faire collectif, encourager la créativité, se connecter au territoire et développer le pouvoir d’agir des enseignant.es. Au Réseau Marguerite, nos premiers adhérents sont les établissements scolaires. En signant la convention de partenariat, l’établissement rejoint officiellement le réseau Marguerite et les enseignant.es qui en font partie peuvent profiter des services proposés par l’association.
Nos missions sont :
Vous trouverez en pièces-jointes plusieurs documents :
Le premier projet Marguerite est à l’initiative de Julie Le Gall, alors enseignante-chercheure en géographie à l’ENS de Lyon et Myriam Laval, enseignante d’histoire-géographie dans un collège de Vénissieux. Petite fille et fille d’agriculteurs, elles se questionnent sur la déconnexion entre les espaces urbains défavorisés et les espaces agricoles proches, et sur les injustices alimentaires, les inégalités d’accès à l’agriculture et l’alimentation. En collaboration avec d’autres chercheurs, elles initient en 2013 un projet de recherche-action visant à sensibiliser les élèves à l’agriculture et à l’alimentation par un dispositif innovant. Un de leur objectif est d’observer si ce dispositif pédagogique fait évoluer les pratiques alimentaires des adolescents et la reconnexion de leur territoire aux espaces agricoles. Cela permet aussi de faire le lien entre agriculture et alimentation au sein du programme scolaire.
En savoir plus sur la recherche-action
Rapidement, d’autres établissements de la région lyonnaise, des équipes enseignantes motivées, se joignent à la démarche collective de projet, intéressées par les innovations multiples proposées à travers ce projet.
Le réseau ainsi formé se réunit plusieurs fois par an pour des journées collectives de formation et de partage d’expérience, c’est le début des journées de regroupement, puis organise son premier congrès des élèves en juin 2016 au sein de l’ENS de Lyon.
En 2018, l’association Réseau Marguerite est officiellement créée, puis Noémie en devient la première salariée.
Quelles innovations propose le Réseau Marguerite ?
L’approche systémique du Réseau est innovante dans le cadre de l’éducation nationale car elle permet la mise en réseau d’enseignants de différentes disciplines, de chercheurs, d’associations, de professionnels de l’alimentation et l’agriculture et de collectivités par la démarche de projet.
Cette approche est innovante, à la fois pour les élèves et les enseignants, qui prennent la mesure du rôle de l’École et de leur rôle d’acteurs et citoyens pour faire évoluer les territoires.
En sortant de la transmission descendante, et en partant de la problématique des élèves et du territoire, les adolescents s’impliquent davantage dans leurs apprentissages et génèrent des propositions innovantes.
Le projet collectif de chaque classe stimule les élèves et crée une cohésion de classe et avec les enseignants. La rencontre des classes membres du réseau lors d’un événement annuel (congrès des élèves) amène à des échanges constructifs entre des milieux sociaux et des territoires différents, sur un thème commun, l’alimentation, replacé dans des problématiques plus larges. En passant d’appreneurs à apprenants, les élèves intègrent les enseignements de manière plus durable.
La valorisation des projets à travers le réseau procure de la fierté chez les élèves et aussi les enseignants. Cette valorisation permet une reconnaissance des enseignants que leur institution donne peu.
Le Réseau propose de créer du collectif aux enseignants qui se sentent souvent isolés dans leur métier et leur classe. Par les espaces d’échange, la formation et la coopération, le réseau stimule les enseignants et leur créativité afin qu’ils s’ouvrent au champ des possibles en trouvant un appui et soutien auprès de leurs pairs.